• Y a-t-il des revendeurs en Région Bruxelloise?

    Presque aucun acteur du secteur de la revente de matériaux n'est implanté à moins de 20km de Bruxelles. Historiquement, il était courant que ceux que l’on appelait les “démolisseurs” aient un espace de stockage à Bruxelles même, ouvert au public, où ils vendaient à peu près tout les matériaux issus de leurs chantiers. On y trouvait une très grande variété de matériaux. 
    Les grandes surfaces de stockage nécessaire à la revente peinent aujourd'hui à suivre les prix des terrains à proximité de la capitale. Cependant, à part quelques exceptions isolées, tous les acteurs belges sont prêt à travailler (ou le font déjà) en Région Bruxelloise. 

  • Quels matériaux peuvent être trouvés à coup sûr sur le marché du réemploi?

    Certains matériaux sont très répandus sur le territoire belge. Ce sont essentiellement les valeurs sûres du patrimoine bâti typique : pierre bleue, dalles de carrelage en céramique, briques, pavés, etc. L’omniprésence de ces matériaux au fil du temps et à travers les régions les met relativement à l’abri des fluctuations de la mode. C’est moins le cas pour les matériaux plus récents qui tendent à se démoder plus vite et qui doivent faire face à une offre croissante de matériaux similaires bon marché. Ce facteur prend toute son importance lorsque l’on sait que le stockage est l’un des points essentiels dans la gestion d'une entreprise de revente de matériaux. Étant donné que certains matériaux y restent pour de longues durées, il s’agit d’éviter les situations où ils deviennent impossible à écouler. Pour minimiser la prise de risque liée à ce pari sur l’avenir, la plupart des revendeurs décident de s’en tenir à quelques matériaux incontournables et sûrs qui deviennent de ce fait les matériaux à succès du secteur de la revente.

  • Le matériau acheté est-il directement prêt à l’emploi?

    Certains lots de matériaux sont préparés pour une remise en œuvre immédiate (nettoyés, triés, conditionnés, etc.) ; d’autres non. Dans ce cas, il faudra inclure ce travail supplémentaire dans le budget et le timing du chantier. Certains revendeurs proposent des services ponctuels de préparation (découpe du bois et de la pierre, nettoyage, manutention, etc.), en direct ou endéans un certain délai. Il est alors possible de prévoir une livraison ou de revenir pour l’enlèvement. Les services proposés par les revendeurs sont décrits sur leur fiche.

  • Est-ce que les pratiques actuelles de démolition permettent de démonter les matériaux réutilisables?

    Le démantèlement désigne la phase des travaux durant laquelle des matériaux sont enlevés d'un bâtiment. Contrairement aux démolitions lourdes, le démantèlement tente de conserver le plus intact possible les matériaux issus des travaux. Cette opération, et le temps et les ressources qui lui sont dédiés, est donc déterminante pour la possibilité de réutiliser les éléments. Connaître l'histoire du démantèlement d'un matériau permet de se faire une meilleure idée de ses qualités. Un bâtiment laissé à l’abandon trop longtemps augmente la probabilité qu’il se fasse vandaliser au risque de rendre rendre tout démantèlement ultérieur impossible. Les démantèlements sauvages de portes et de fenêtres sont particulièrement problématiques car ils ouvrent littéralement la porte à toute sorte de vandalisme. Les mises en œuvre réputées « indestructibles » s'avèrent souvent peu propices au démantèlement et à la récupération ; au contraire, des mises en œuvre plus traditionnelles (assemblages de bois, mortiers à la chaux, etc.) permettent des démantèlements plus aisés. Il en va de même pour les aménagement d’intérieurs de bureaux contemporains, qui sont constitués en majorité d’éléments modulaires standardisés, conçus pour être remplacés facilement et donc a priori démantelés facilement.

  • Quel est le profil habituel d’un revendeur de matériau de réemploi?

    Il n'existe pas deux revendeurs identiques ! Entre les revendeurs hyper-spécialisés, les acteurs qui revendent un peu de tout, ceux qui tiennent un catalogue, ceux qui trient leur stock et ceux qui laissent fouiner leurs clients dans de véritables cavernes d'Ali-Baba, tous les profils existent. Il est donc très difficile de se faire une impression du secteur sur base d'une seule visite. Il n'existe pas non plus de fédération à l'échelle de l'ensemble du secteur. Chaque acteur reste autonome dans ses orientations, ses méthodes et son offre.

  • Est-ce que je peux faire livrer ou poser les matériaux achetés?

    Certains revendeurs proposent des gammes étendues de services à côté de la simple revente de matériaux: démolition, démontage, remise en état, travail sur mesure, aide à la conception, transport et même placement. N'hésitez pas à vous renseigner sur les possibilités ! Celles-ci sont décrites dans les fiches.

  • Quelle distance un revendeur est-il prêt à parcourir pour venir chercher un matériau qui l’intéresse?

    Certains revendeurs sont prêts à parcourir de longues distances pour venir prendre livraison de matériaux à condition que ceux-ci soient en quantité suffisante ou qu'ils soient suffisamment intéressants (précieux, rares, en particulièrement bon état, etc.). Il est possible que pour de plus petites quantités, le revendeur attende de pouvoir combiner le transport avec d’autres trajets. Dans ce cas, vous devrez disposer d’un espace de stockage temporaire. 
    Il est possible d’aller déposer les matériaux chez la plupart des revendeur à condition de disposer des moyens logistiques.

  • Est-ce que le réemploi est une activité économique forcément locale?

    Le marché des matériaux de construction est largement international ; il en est de même pour quelques matériaux d'occasion. Le succès de certains éléments les amène à dépasser les frontières belges. Il n'est pas rare de rencontrer des revendeurs belges qui travaillent régulièrement avec les Pays-Bas, la France, ou encore les États- Unis ou la Chine pour l'exportation de nos matériaux typiques, comme par exemple les pavés. En sens inverse, il existe aussi des flux de matériaux de récupération depuis l'étranger vers la Belgique, notamment des poutres en chêne, de la pierre naturelle ou encore des briques provenant majoritairement de France. Ou par exemple des klinkers des Pays-Bas.

  • Chiner ou chercher de façon ciblée?

    Deux attitudes sont possibles dans la recherche de matériaux. Si vous cherchez quelque chose de très précis devant éventuellement répondre à un cahier des charges exigeant, il est préférable de se tourner vers des revendeurs spécialisés, où vous aurez a priori plus de choix et des conseils spécifiques mais qui seront sensiblement plus chers. Si par contre ce que vous cherchez doit uniquement répondre à des critères techniques, il est recommandé d'avoir un minimum de tolérance par rapport aux qualités esthétiques. Vous pourrez alors chiner auprès de revendeurs plus généraliste où il est possible de réaliser de très bonnes affaires. Dans tous les cas, il est utile de téléphoner à l’avance pour être sûr de la disponibilité d'un matériau recherché et éviter un déplacement infructueux.

  • De quelle façon est-ce que la qualité du matériau est garantie?

    Les matériaux de récupération dans le secteur de la construction sont des matériaux qui proviennent essentiellement de chantiers de démolition ou de rénovation. Cela entraîne des conséquences sur leur apparence mais aussi sur leurs caractéristiques structurelles. Contrairement aux produits neufs, les matériaux de construction d'occasion ne disposent généralement pas d'une garantie attestant leurs performances. Si c'est relativement anodin pour un muret extérieur, ça devient plus critique dans le cas d'un élément structurel. Dans tous les cas, cela implique une prise de responsabilité de la part des acteurs de la construction (architectes, entrepreneurs et maîtres d'ouvrage). Une bonne connaissance de l'histoire du matériaux (d'où il vient, à quoi il servait, comment il a été démonté, etc.) permet de prendre cette responsabilité en connaissance de cause. Certains revendeurs sont capables de fournir des renseignements très précis sur ce point. L’absence de garantie n’empêche pas certains matériaux d’occasion de se retrouver en masse dans les marchés publics, c’est par exemple du matériaux de voirie. Ceci s’explique par sa résistance éprouvée par le temps.